La maison des temps rompus
Pascale Quiviger2008

Synopsis

Moyenne

15.5

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BON

« Il convient de commencer par la fin. Par le début de la fin, qui est en soi un commencement : je voulais une maison. Je voulais une maison pour qu’elle m’avale, je me souviens avoir pensé : j’aimerais tant être nulle part. Être nulle, annulée. Une maison, si possible au bord de la mer, comme antidote à l’étroitesse d’horizon. Je n’eus pas à chercher. Je marchais sur un sentier de la côte, le 15 avril dernier, quand je lus « En vente » sur un panneau rouillé. « En vente, bord de mer ». Au pied du panneau, une piste de terre battue dévalait une pente abrupte, je me sentis soudainement fatiguée et je rebroussai chemin. J’y repensai cependant, plusieurs fois le même jour, puis de façon presque obsessive le lendemain. Ma fatigue, je le sais maintenant, était de celles ressenties parfois lorsqu’un appel tant attendu nous est finalement adressé. On pense, « Non, pas déjà ». On pense : « Laissez-moi donc tranquille. » Tout commence dans une maison qui n’existe pas, où la nature semble complice, et où une femme élit domicile pour murer sa solitude. Espace concocté par ce qui, chez elle, demeure capable de vision, de guérison et d’espoir, la maison va très vite se peupler de souvenirs et finir par disparaître au profit d’une autre histoire, d’autres histoires. Des histoires qui appartiennent au passé, réelles ou fantasmées, vécues ou racontées, celles de quatre femmes dont le dénominateur commun est la maternité. Dans ces récits qui jalonnent l’existence de nos héroïnes se croiseront en bataille?: un amiral à la retraite qui trouve une bouteille à la mer ; des jumeaux, héritiers d’une clé d’or ; une préceptrice de pensionnat, un valeureux chevalier sans visage, ou encore la famille Fire Ten. Pour son deuxième roman, le premier publié en France, Pascale Quiviger s’attache à un univers essentiellement féminin, ponctué d’ombres masculines, en filigrane. Dotées de prénoms lumineux, les héroïnes de son récit traverseront vie et mort, amour et amitié, solitude et solidarité. Les registres, quant à eux, s’entremêlent : le conte fantastique navigue avec fluidité jusqu’aux rives de la féérie ou encore de la fable. Le tout est servi par une plume langoureuse, méticuleuse et précise.

1 édition pour ce livre

2008 Editions du Panama

Française Langue française | 189 pages | Sortie : 28 août 2008 | ISBN : 9782755703672

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1 commentaire

  • au-dela des mots Le 12 Août 2018 à 15:49
    En prenant bien son temps, en n'espérant pas saisir le fil d'une histoire fluide, on passe un bon moment à savourer l'imaginaire et la poésie de l'auteure. Une errance pour apaiser le drame? Peut-être...

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