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Suite et fin des «Escaliers de Montmartre», le roman de Suzanne Valadon. Quand s'ouvre le nouveau siècle, Suzanne a trente-cinq ans. Le temps des folies de jeunesse s'éloigne, mais sa passion et sa pratique de la peinture s'affirment: elle n'est pas passée pour rien entre les mains de Puvis de Chavannes, de Renoir, de Lautrec, de Degas... Elle devient célèbre. Elle n'a pas fini de brûler. À côté d'elle, le personnage principal de ce tome 2, c'est Maurice Utrillo, son fils. Très jeune, il sombre dans l'alcoolisme: les bistrots de la Butte regorgent des toiles, souvent bâclées, qu'il laisse en gage pour régler les litres de vin qu'il absorbe chaque jour. C'est lui, d'autre part, qui fait connaître à sa mère un jeune peintre sans grand talent, André Utter... que Suzanne épouse bien qu'il soit de vingt ans plus jeune qu'elle. Ainsi se constitue ce que l'on a appelé «la trinité infernale», ou les passions et l'intérêt se mêlent parce que Utter se constitue l'imprésario de Valadon et d'Utrillo. Les affaires marchent bien d'ailleurs, car l'un et l'autre sont fort prisés. Mais que de disputes, de conflits, de misère morale entre ces trois êtres! Et puis Montmartre n'est plus ce qu'il a été dans les années 1880. Si, dans les premières années du siècle, il y a eu autour du Bateau-Lavoir – de Picasso et de ses amis – une nouvelle flambée, la Butte s'assoupit lorsque les uns et les autres quittent Montmartre pour Montparnasse... Suzanne Valadon, elle, reste fidèle à son quartier; en dépit des folies de son fils, elle y accomplira une oeuvre qui demeure.