Anna et son orchestre / Le sous-marin piège / L'île des chasses éternelles / Eric
Joseph Joffo, Douglas Reeman, Patrick Smith et Doris Lund1976

ANNA ET SON ORCHESTRE
Anna Boronsky... Au départ, c'est une petite fille endiablée qui sourit à la vie. Avec cinq grands frères pour chevaliers servants et la musique pour marraine fée, n'a-t-elle pas tout pour être heureuse ? Non, elle est juive dans cette Russie des tsars où les cosaques battent la campagne en multipliant les pogroms. Anna et les siens n'ont pas le choix, il faut prendre le chemin de l'exil.
Odessa, Istanbul, Budapest, Vienne, les Boronsky traversent l'Europe de la Belle Epoque, celle qui valsait au bord du Beau Danube Bleu Et les casinos se disputent Anna et ses frères, dont les violons magiques envoûtent tous les coeurs.
C'est la gloire, mais pas la fortune, le bonheur jouant à cache-cache avec les épreuves et les deuils. C'est aussi une leçon de courage et d'optimisme qui se termine à Paris par le triomphe de l'amour. En trois coups d'archet, Anna a gagné la partie. En trois coups de plume, son fils l'a transformée en personnage de roman. Quel plus bel hommage Joseph Joffo pouvait-il rendre à sa mère ?

LE SOUS-MARIN PIEGE
1943. La Seconde Guerre Mondiale bat son plein, et nul encore ne saurait dire avec certitude à qui ira la victoire, lorsque la Royal Navy capture un sous-marin allemand, le U-192. A ce tournant des opérations, il s'agit d'une aubaine inespérée, car cette capture est restée secrète. Pourquoi ne pas introduire le loup dans la bergerie ? Le U-192, confié à des hommes sûrs de la Royal Navy, mais battant pavillon allemand, doit pouvoir s'introduire dans des positions inaccessibles à la flotte régulière des Alliés, couler les ravitailleurs de la Kriegsmarine, semer le désordre et la confusion parmi les forces ennemies, bref, brouiller les cartes.
Mission délicate et sans précédent. Mission dangereuse, aussi, car ce sous-marin va jouer double jeu devient une cible offerte aux feux croisés des Alliés et des Allemands. C'est ce que ne tarde pas à découvrir Steven Marshall, capitaine de corvette de la Royal Navy.

L'ÎLE DES CHASSES ETERNELLES
Au sud de la Floride se cachait encore, voici quelques années, l'un des derniers paradis terrestres : le Grand Marais des Everglades. De son sol généreusement imbibé de cette eau qui est source de toute vie, jaillissaient des arbres gigantesques plusieurs fois centenaires ; et, parmi les piliers de cette immense cathédrale, vivaient, heureuses et libres, toutes les bêtes de la Création. L'homme n'était pas absent de ce royaume, et Charlie Jumper, un vieil Indien Séminole, attendait sereinement au sein de cette nature qu'il aimait l'heure de rejoindre ses ancêtres dans l'île des Chasses Eternelles que lui promettait la légende.
Et puis, un jour, la civilisation à découvert cet éden et en a voulu sa part. Les promoteurs immobiliers, précédés par leurs bulldozers, ont abattu les arbres, pollué la terre, empoisonné les mares et les rivières, décimé les animaux, et désespéré Charlie Jumper, qui, archange dérisoire, prétendait avec son arc et ses flèches défendre le marais contre l'envahissement du béton.
A l'heure où nous nous réveillons enfin pour découvrir que nous avons, dans nos mains, détruit le paradis qu'était notre planète, la tendre et déchirante aventure du vieil Indien Séminole éveille en nous des échos infiniment troublants.

ERIC
Sympathique, gai, lycéen heureux, brillant joueur de football, Eric a dix-sept ans et, semble-t-il, toute la vie devant lui pour recueillir les fruits de tant de dons prometteurs. C'est cet adolescent comblé qui vient soudain frapper un mal devant lequel la science, voici quelques années, demeurait sans recours : la leucémie. Le verdict des médecins donnerait aujourd'hui au malade une large marge d'espérance ; à Eric, en 1967, il ne laisse tout au plus qu'un sursis de deux ans.
Mais c'est compter sans la combativité et le courage de ce tout jeune homme. N'ignorant rien du fléau qui l'atteint, Eric, de toutes ses dernières forces, va lutter pour prolonger jusqu'à l'extrême limite le délai qui lui est accordé. En dépit de séjours à l'hôpital que les progrès de la maladie rendent de plus en plus fréquents et de plus en plus douloureux, il va réussir le miracle d'enfermer, dans ces quelques années de grâce, toutes les expériences, toutes les joies, tout l'amour que contient d'ordinaire une longue existence d'homme.
C'est sa mère elle-même, Doris Lund, qui dans ce récit authentique a voulu porter témoignage contre le mal, contre la souffrance, contre la mort. Pour la vie.

Titre original : Gallushof (1976)