Kafka : Pour une littérature mineure
Gilles Deleuze et Félix Guattari

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Force de Kafka. Politique de Kafka. Déjà les lettres d’amour sont une politique où Kafka se vit lui-même comme un vampire. Les nouvelles ou les récits tracent des devenirs-animaux qui sont autant de lignes de fuite actives. Les romans, illimités plutôt qu’inachevés, opèrent un démontage des grandes machines sociales présentes et à venir.
Au moment même où il les brandit, et s’en sert comme d’un paravent, Kafka ne croit guère à la loi, à la culpabilité, à l’angoisse, à l’intériorité. Ni aux symboles, aux métaphores ou aux allégories. Il ne croit qu’à des architectures et à des agencements dessinés par toutes les formes de désir. Ses lignes de fuite ne sont jamais un refuge, une sortie hors du monde. C’est au contraire un moyen de détecter ce qui se prépare, et de devancer les “ puissances diaboliques ” du proche avenir. Kafka aime à se définir linguistiquement, politiquement, collectivement, dans les termes d’une littérature dite “ mineure ”. Mais la littérature mineure est l’élément de toute révolution dans les grandes littératures.

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1975 Editions de Minuit (Critique)

Française Langue française | 160 pages | ISBN : 9782707300584

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