Fanny ou la Véridique histoire des aventures de Fanny Troussecottes-Jones
Erica Jong1980

Il est impossible de tout raconter de cette histoire, tant elle fourmille d'intrigues, d'aventures et de rebondissements. C'est véritablement un emportement de lecture, et il serait injuste de vous le gâcher. Qu'il suffise de dire que, de la naissance de notre héroïne jusqu'au dénouement heureux de ses aventures, Fanny raconte tout : comment elle a été séduite par son père adoptif, un noble Lord, puis s'est enfuie à Londres, rencontrant en route de bienfaisantes sorcières et un bandit de grand-chemins fort beau, mais pédéraste, dont elle tombe amoureuse ; comment elle se retrouve dans un bordel londonien de luxe où elle rencontre les grands hommes de son temps, tels que Swift, Hogarth, Pope ; comment elle donne naissance au fruit de sa séduction par son père adoptif ; comment elle retrouve celui-ci dans un Club Satanique ; comment sa petite fille, Belinda, lui est enlevée, et comment la folle poursuite pour la retrouver l'entraîne dans une vie de pirate... en compagnie de son cher bandit, lui-même rescapé par miracle de la prison et du gibet, et qu'elle finit par convertir à l'amour des femmes. Le sexe n'est jamais loin des pensées de notre héroïne, et la joie évidente qu'elle met à la poursuite de la « Brûlante flamme du plaisir » la jette dans des situations extraordinaires - c'est la moins qu'on puisse dire - toutes contées avec l'entrain rabelaisien qu'on peut imaginer. Elle est naturellement plongée dans d'abominables situations par de vils traîtres et ruffians. Mais, telle la Grande déesse dont elle est devenue l'adepte secrète depuis son initiation à la sorcellerie, elle surmonte tout, parvenant même à persuader les pirates d'insérer une clause féministe dans les textes de leurs lois très particulières, et fondant pour finir une « Libertalia » : une libre communauté où elle trouve enfin la paix, le bonheur et la gloire de femme de lettres.

Titre original : Fanny, Being the True History of the Adventures of Fanny Hackabout-Jones (1980)