@Baal: Oui ! Je ne veux pas trop attendre entre les tomes pour que ce soit encore "bien frais" dans ma tête et profiter pleinement de l'intrigue ;) Pour les adaptations, je vais passer mon chemin, pas suffisamment de temps mais j'en ai bcp entendu parler !
@Mypianocanta : Parfois faut pas se forcer non plus ! Il y a tellement de livres à lire... Faut faire des choix ^^
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Bonjour à tous !
Alors je passe en vitesse pour un petit récap de mon mois d'Avril en lecture. C'est statistiquement le mois oú j'ai moins de livres terminés car certains sont encore en court de lecture ^^ Néanmoins, sur les 4 livres finis, il n'y en a pas un seul que je n'ai pas apprécié donc, c'est sympa à constater.
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D'abord un court livre/essai avec A-t-on encore le droit de changer d'avis de Blandine Rinkel dont je garde un très bon souvenir. C'est un sujet rarement traité et c'est bien dommage surtout à l'ère des réseaux sociaux où la tendance est parfois de camper sur ses positions/son image pour ne pas perdre ses abonnées/partenariats alors que ne pas changer/évoluer est - tout de même - assez problématique au fil du temps et des expériences.
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Ensuite, j'ai été happée par Uniques au monde de Vincent Cocquebert qui est un essai qui m'a vraiment marqué/intéressé. Au point que je suis en train de lire un autre de lui La civilisation du cocon tout aussi édifiant et qui fait bcp réfléchir.
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Après, un peu de SF avec mon seul livre de fiction du mois : Le problème à trois corps de Liu Cixin. Adoré ce bouquin sincèrement. Et avec le recul, je me rends compte que j'ai été emporté dans cette intrigue, par ces personnages et leurs réflexions. J'ai le tome 2 sur mes étagères. J'espère pouvoir le lire ce mois-ci car je ne veux pas trop laisser de temps entre mes lectures pour ne pas me perdre et que l'intrigue soit encore fraîche dans ma tête !
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Enfin, un livre croisé par hasard en écoutant un podcast : Vide à la demande Critique de série de Bertrand Cochard. Pour le coup, ici je vais faire un avis un peu plus détaillé car je n'en ai pas parlé du tout !
C'est un questionnement que j'avais depuis quelques temps : notre consommation de série et les séries comme produit culturel industrialisé à outrance. J'avoue que depuis 2 ans maintenant, je ne suis que très peu de série parce que déjà de 1, je lis bcp ainsi je passe du temps dans un monde fictionnel. De 2, J'adore le cinéma ce qui fait que ça me rajoute dans mon temps libre encore du temps fictionnel. Et de 3, en y ajoutant les séries qui sont par essence plus longues et plus addictives, en mettant mis bout à bout, je trouve que nos quotas d'heures à être dans un monde qui n'est pas le réel peut devenir bien trop important. Bertrand Cochard décrypte ce phénomène en s'appuyant sur les théories de Guy Debord comme cadre d'analyse et son fameux La société du spectacle (que maintenant je veux lire ^^) avec pour thèse que les séries sont un objet culturel qui nous maintient passif avec des caractéristiques empruntées à la science de la captologie (bien connue et utilisée par les réseaux sociaux) pour capter notre attention, nous donner l'impression d'une accélération du temps et combler notre vide existentiel et le silence que les sociétés modernes ont certaines difficultés à apprivoiser. Autre point que j'ai apprécié dans son essai est son analyse autour de nos modes de vie : après une journée de travail, pour caricaturer, il est plus facile d'allumer Netflix et de lancer un épisode de n'importe quelle série que d'ouvrir un livre car forcément l'énergie déployée lors de notre journée de travail ne permet pas d'avoir suffisamment de capacités cognitives pour se lancer dans des lectures exigeante ou même fictionnelle de divertissement (sans faire aucun jugement de valeur sur l'une ou l'autre). Simplement, le fait que la lecture convoque plus d'énergie que de regarder un épisode de série. Et là encore, passionnant, car on nous explique que les plates-formes de streaming pensent les séries pour qu'elles soient consommées ainsi : qu'on puisse les suivre en faisant la vaisselle, en prenant sa douche, dans les transports qu'elles puissent nous accompagner partout !
Et ce point là est très vrai. Permettez-moi une anecdote personnelle ici : je suis entourée de personnes qui lisent bcp. Ils ont une véritable pratique de lecture, peuvent prendre dans leurs journées 1 à 2 heures pour lire que ce soit des passionnées de polars, de littérature contemporaine, de philo, de romance et j'en passe. Toutefois, une remarque que j'entends très souvent en parlant avec elles et eux : une fois leur journée terminée en rentrant dans leurs foyers, ils ne lisent pratiquement pas car trop extenué.e.s par leur journée de travail.
Cet essai finalement interroge nos modes de vie et surtout à quoi nous passons nos heures non-travaillées finalement.
En lisant cet essai, si vous aimez la SF, ça me faisait penser à la dystopie d'Aldous Huxley avec Le meilleur des mondes où la thèse de l'auteur est que ce n'est pas l'autoritarisme ou le fascisme le plus grand danger des sociétés modernes mais le développement de la société du divertissement à outrance. Sincèrement, en lisant cet essai, on a clairement l'impression d'être dans ces mêmes problématiques développées par Huxley.
Passionnant et ça me confirme cette envie de mieux contrôler ma consommation de série (même si j'attends avec impatience Bridgerton la saison 3 :D).
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Voici pour ce petit bilan + dernier avis ! En espérant que vos lectures ont été bonnes en Avril ;-)