#5 05 Décembre 2018 16:28:46
@Bouquins de Petronille De même ! Ma maman m'a également conseillé Nymphéas noirs en voyant que je l'avais reçu ! J'avoue que je patine un peu dans la lecture en ce moment. Je suis assez dissipée, je dois dire, et mes cours ne m'aident pas beaucoup puisque je dois lire des livres pour mes différents cours ! Je suis un peu overbookée :P
@SheilaPendragon Je te souhaite la bienvenue sur mon suivi dans ce cas ! Oui, je pense en effet que la pièce Rhinocéros doit être assez difficile à mettre en place (tout comme Le Roi se meurt, toujours de Ionesco) car l'auteur, même s'il a laissé de nombreuses didascalies plus que précises, met quand même en scène des procédés assez compliqués. Dans Rhinocéros, j'ai en tête ce passage où Jean se transforme petit à petit et que l'auteur précise quelque chose du genre "Il devient de plus en plus verdâtre". En lisant, je n'arrêtais pas de me demander "Mais comment met-on ce procédé en application sur scène ?". De même pour Le Roi se meurt, j'ai un moment en tête où on dit que les cheveux du Roi deviennent de plus en plus blancs et je me posais la même question. Après, je pense que la mise en scène dépend fortement de la perception du metteur en scène. J'ai regardé un passage de la pièce sur YouTube et c'était une atmosphère très sombre, oppressante, avec une musique en fond qui renforçait ce sentiment d'oppression et je me disais "Tiens, je ne l'aurais pas mise en scène comme cela." car en lisant, je voyais une scène très éclairée pour le premier acte, puis de plus en plus sombre, jusqu'à ne centrer la lumière que sur Bérenger dans l'acte final.
Sinon, je bats le fer tant qu'il est encore chaud et je vous annonce que j'ai terminé hier soir La Vraie vie d'Adeline Dieudonné. C'était un véritable festin. Pour vous mettre dans l'ambiance, imaginez une famille composée d'une mère présente et pourtant si loin, d'un père violent, d'un petit garçon changé à jamais et d'une jeune fille, l'héroïne, physicienne en puissance. Ils vivent dans un quartier nommé Le Démo, sorte de cité où toutes les maisons se ressemblent. Un accident vient bouleverser à jamais la vie et la relation du frère et de la soeur. De là, on entre dans une atmosphère animale. Les personnages sont sans cesse ramenés à des comportements animaliers, comparés à des animaux de toute sorte (ou à des caractéristiques animales). Le thème de l'animalité est réellement omniprésent dans le récit. Il se lit très vite, c'est addictif. Et cette fiiiiiiin ! Je ne vous dis rien mais je ne l'avais pas vraiment vue venir, celle-là ! ;)
Après, j'ai lu le deuxième tome du manga @Ellie de Momo Fuji. C'est un shôjo mais je le perçois différemment que les autres. Evidemment, il y a encore ces passages niais, ces quiproquos entre le garçon et la fille qui sont incapables de se parler franchement et passent leur temps à faire des sous-entendus sur leur relation. Comme d'habitude, on ferme le bouquin et on se dit "Mais. Ils sont en couple ou ils ne le sont pas ?". C'est une relation assez trouble entre les deux personnages qui sont à la fois très proches mais n'ont pas encore prononcé clairement le sacro-saint "Je t'aime". Néanmoins, j'aime beaucoup ce bouleversement de l'héroïne. Certes, elle est mignonne ; certes, elle a des répliques mignonnes, des trucs du style "Moi, je te prends tout entier, avec des faiblesses" mais on a affaire à un personnage qui a des fantasmes, qui parle de sexualité, ce qui change quand même des héroïnes un peu plus banales qui ne se projettent que dans la relation amoureuse, comme si une relation charnelle n'était envisageable que par le baiser. Je ne crache pas sur ces héroïnes (je lis beaucoup de shôjo reprenant ces personnages et je les aime) mais je trouve cela très intéressant de construire un personnage autour d'un aspect un peu "tabou" dans les shôjo.
Maintenant, je file me procurer le tome 4 de La Courtisane d'Edo de Kanoko Sakurakouji !
A la prochaine ! :D