[Suivi lecture] Queen Jo

 
  • Claire C

    Commis de lecture

    Hors ligne

    #21 27 Avril 2024 13:01:38

    Bonnes vacances aussi, et merci de nous transmettre un peu d'air du Japon !
    D'accord avec toi, j'ai adoré Une vie, un roman qui m'a beaucoup marquée.
    Bonnes lectures à toi !
  • Grominou

    Modératrice

    Hors ligne

    #22 27 Avril 2024 13:04:20

    100 % avec vous deux au sujet de Une Vie! :pink:
  • Queen Jo

    Livraddictien débutant

    Hors ligne

    #23 30 Avril 2024 10:27:33

    Bonjour à toutes et à tous !

    Ravie de voir que Une vie a les faveurs de plusieurs lectrices/lecteurs, c'est un très beau roman.

    @LaurentVo : je suis bien de ton avis sur Val McDermid ! Je n'en ai lu que deux, et je n'ai pas été scotchée, bien que je trouve ses romans plaisants.

    Je viens de terminer la lecture de Journaux des dames de cour du Japon ancien et je suis sous le charme de ce recueil qui compte trois journaux de femmes ayant vécu au 11e siècle. J’ai débuté ma lecture par le deuxième journal, le Journal de Murasaki Shikibu, car c’est celui que j’avais le plus hâte de lire.

    Murasaki Shikibu, autrice du Dit du Genji, a vécu à la cour impériale à la même époque qu’une autre grande femme de lettres japonaise, Sei Shônagon, dont je viens de lire le journal Notes de chevet. Il est intéressant de noter que les deux journaux se ressemblent dans la forme et dans le style, bien que celui de Murasaki Shikibu soit plus court (sans doute parce qu’il ne nous est pas parvenu en intégralité). Les deux femmes se connaissaient, mais servaient chacune une épouse différente de l’empereur. C’est sans doute ce qui a conduit Murasaki Shikibu à critiquer sa « rivale » dans son journal :

    La dame Sei Shônagon est une personne très orgueilleuse. Elle a une haute opinion de sa valeur et répand partout ses écrits chinois.


    Et paf !

    J’ai ensuite lu le premier journal du recueil dit Journal de Sarashina, qui m’a beaucoup ému. L’autrice, dont le nom nous est inconnu bien que toute sa parenté ait pu être établie, en a commencé la rédaction à l’âge de 12 ans pour l’interrompre vers l’âge de 50 ans. On sent beaucoup de tristesse et de solitude sous sa plume, et, coincée entre des parents peu ambitieux et un mari qui lui avait sans doute été imposé, elle a dû se sentir très incomprise et très seule. Je me suis sentie très proche de cette enfant puis de cette femme chaque fois qu’elle mentionnait son amour de la littérature. Son journal, outre sa qualité littéraire, a d’ailleurs une valeur historique inestimable. En effet, elle mentionne avoir reçu de la part d’une tante les 50 volumes du Dit du Genji, ce qui prouve que ce roman était bien complet au 11e siècle et qu’il a donc bien été écrit en intégralité par Murasaki Shikibu, mais aussi qu’il circulait et était populaire à l’époque où il a été écrit.

    Puis j’ai terminé ma lecture par le Journal d’Izumi Shikibu, le dernier du recueil. Il est bien différent des deux autres, car il ne s’agit pas vraiment d’un journal au sens strict, mais plutôt d’une version romancée de la liaison que l’autrice entretint avec le prince Atsumichi. On y trouve bien sûr les pensées de la dame, mais relatées à la troisième personne, et également certains passages en prose concernant les pensées du prince. J’ai trouvé ce texte moins émouvant que le Journal de Sarashina, sans doute à cause de cet aspect romancé qui le rend moins spontané. Il est intéressant de noter par ailleurs que la relation des deux amants semble avoir été très mal perçue à l’époque, et que dans son journal Murasaki Shikibu écrit

    La dame Izumi Shikibu correspond d’une façon charmante, mais sa conduite est en vérité inconvenante.


    Re-paf !

    Après tout ça, me voilà bien embêtée pour choisir ma prochaine lecture. J’ai terriblement envie de lire Le Dit du Genji, mais je connais la difficulté de ce roman de 2000 pages et je sais que je vais galérer si je me lance là-dedans. Je vais peut-être me lancer avant dans la lecture du Journal de Tosa, écrit par un homme se faisant passer pour une femme, et pourquoi pas dans la lecture d’une autre traduction du Journal de Sarashina.

    Bonne semaine à tout le monde et bonnes lectures !