Maybe the moon
Armistead Maupin1993

Décrocher la lune pour Cadence Roth, l’héroïne minuscule et exubérante de Maybe the moon, c’est obtenir un rôle à Hollywood. Cet ouvrage, écrit à la suite des Chroniques de San Francisco, en reprend le style et la substance : situations loufoques, personnages improbables et dialogues cocasses se mêlent dans un imbroglio réjouissant. Rédigé comme un faux journal intime, ce roman dit les espérances d’une jeune femme de 79 centimètres à peine : devenir une vraie actrice, et non l’un de ces nains amuseurs de galerie qui font florès dans les superproductions ou la joie des goûters d’enfants à Beverly Hills. Car Cadence n’a eu qu’un rôle, celui d’un elfe devenu mythique, dans un film façon E.T.. Cette fois, elle espère bien ne pas avoir à se cacher derrière la résine d’un déguisement pour faire montre de son talent. Affublée d’une colocataire peroxydée au cœur tendre, de Jeff, l’ami de toujours, militant de la cause gay perdu dans ses contradictions, et bien sûr de Neil, son amant black divorcé, la jeune femme promène ses 79 cm dans le milieu des agents artistiques faux jetons et des réalisateurs capricieux.Ecrit dans la droite ligne des Chroniques, Maybe the moon redonne vie par son ton à la célèbre saga, et prolonge un peu plus le plaisir.