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BON
Un roman par lettres, dans lequel les deux épistoliers rivalisent de style. Proust déploie à l’égard de Mme Willliams tout son charme, fait briller son humour, sa culture, son art du compliment. C'est qu'il éprouve pour cette autre recluse, par-delà le désir de plaire à une voisine qui détient les clés du silence, une sympathie réelle, de l'amitié, une forme d'affection. Nous n'avons malheureusement pas les lettres de Mme Williams.
De quoi est-il question dans ces lettres? Du bruit d’abord, des travaux à l’étage du dessus, qui torturent Proust pendant ses heures de sommeil et de travail. Il est aussi question de musique, parce que Mme Williams aime la musique et joue de la harpe ; de roses, naturelles et métaphoriques, échangées avec les lettres ; mais aussi de la maladie (la sienne et celle de Mme Williams) ; de la solitude. Le ton est celui de l'amitié, de l'intimité de plau sen plus grande.
Nous n'avons pas les dernières lettres envoyées par Proust. Contenaient-elles des adieux touchants? Elle quitte le boulevard Huassmann en même temps que Proust. Contraint de s'en aller par l avente de l'immeuble, il déménage le 31 mai 1919. Proust n’a parlé de Mme Williams à personne.»
Jean-Yves Tadié.
2013 Editions Gallimard (Blanche)
Langue française | 88 pages
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