Le sursis, tome 1
Jean-Pierre Gibrat1997

Alors qu'il est emmené, comme tant d'autre, vers le STO en Allemagne, Julien Sarlat saute du train et retourne dans son village de Cambeyrac pour s'y cacher. Une fois parvenu à destination, il est accueilli par sa tante Angèle, qui l'a élevé, et à qui il demande de ne surtout pas révéler sa présence.

C'est alors que les policiers se présentent chez Angèle. Julien, caché à l'étage écoute. Le train qui devait le conduire en Allemagne a été bombardé, et on a retrouvé ses papiers dans le veston d'un autre homme, ce qui du coup va le laisser passer pour mort. Pour ne pas causer des problèmes à sa tante, Julien décide de se cacher chez son ancien instituteur, arrêté au début de l'occupation pour ses idées communistes.

Julien va peu à peu s'habituer à sa nouvelle vie dans cette maison aux volets clos située au centre du village. Commence pour lui un étrange train train quotidien, partagé entre le recensemment des lectures de l'instituteur, les découvertes de vieilles photos de classes et cahiers d'élèves dans les armoires, ainsi que par une touche de voyeurisme, la majeure partie du village étant visible depuis la maison.
Il va ainsi assister à son enterrement, où vont défiler tous les visages de ses connaissances, écouter avec une verve non dissimulée les blagues douteuses des miliciens attablés à la terrasse du café et surtout couver de son regard la belle Cécile, son amour de toujours.

Le temps va passer ainsi, ponctué des visites journalières d'Angèle, son seul lien avec le monde, ainsi que par les flash radios qui annoncent l'avancée des alliés.