Du côté d'Ostende
Jacqueline Harpman2006

Au crépuscule de sa vie, Henri Chaumont, qui a toujours dissimulé son appétit pour les personnes de son sexe, considère tristement qu’il n’a pas assez vécu : " J’étais un jeune homme plein d’avenir, je suis un homme sans passé ; on se gaspille. " Dans un Bruxelles intemporel, il est au moins une amitié, féminine, qui a résisté au temps, celle qui le liait à Émilienne Balthus (voir "La Plage d'Ostende"). Au début du récit, Émilienne vient de mourir, laissant des carnets qu’Henri ne peut s’empêcher de lire. Personnage secondaire de la vie d'Emilienne, centrée sur sa passion pour Léopold, Henri ne s'y reconnaîtra pas vraiment dans ses carnets. Il entreprend donc une plongée dans son propre passé, afin d'écrire lui aussi sur sa vie et son propre rôle. Ainsi se souvient-il du suicide d’un adolescent qui pensait l’aimer sans espoir de retour, fantôme resurgit du passé …