#25 27 Juillet 2023 14:56:59
Bon, trois méditations, c'est déjà pas mal, non ?
La vérité, c'est que je n'y arrive (encore !) pas.
Quand je sens, comme dans les premières pages, l'homme percer derrière le masque de "l'Académicien", quand il nous raconte ses émotions à lui, son histoire, quand ses réflexions prennent racine dans son vécu, je suis là.
Mais quand il nous entasse des raisonnements compliqués et très abstraits, je n'y suis plus. Pourquoi tant compliquer la forme ? Ne pourrait-on pas écrire de belles réflexions en termes plus simples, plus accessibles, plus vivants ?
Je suis sans doute encore (trop ?) marquée par les pensées de Tolstoï sur l'art :
"Le paradoxe vulgaire que, pour comprendre le beau, il faut une certaine instruction, est devenu une banalité. Qui le dit ? Comment est-ce prouvé ? Ce n'est qu'un trou pour sortir de la situation sans issue à laquelle nous ont conduit la fausseté de nos opinions, le rattachement exclusif de notre art à une certaine classe. Et pourquoi ? La beauté du soleil, la beauté du visage humain, la beauté d'une chanson populaire, d'un acte d'amour et de sacrifice sont accessibles à chacun et ne demandent pas d'instruction préalable."
Lev Nikolaïevitch Tolstoï, Les contenus scolaires (1862)
Et puis je trouve la forme de ces pseudo-méditations orales hypocrite. Garder un style oral qui n'en est pas un (j'espère qu'il s'exprime différemment quand il discute avec des gens !), dire que ces méditations sont partagées et qu'il est dans l'ouverture et l'écoute alors qu'il écrit un dialogue entre lui-même et lui-même, je n'en comprends pas très bien le sens.
Enfin, encore une fois, je passe à côté.