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Animal incomparable, le cheval incarne à la fois la puissance, la vitesse, la fougue, l'harmonie des formes, l'élégance des allures. Il représente aussi la résistance à l'homme : sa domestication a été tardive et sa conquête difficile. Mais une fois soumis - encore ne l'est-il jamais totalement ni définitivement -, aucun autre animal ne s'est autant dévoué que lui à son maître. Car il ne s'est pas contenté de le servir : en lui prêtant sa taille, sa rapidité et sa puissance, il l'a fortifié, grandi, hissé sur un piédestal. En retour, l'homme a voué au cheval des trésors d'attention, de patience, d'intelligence. La place qu'il lui a accordée s'est traduite par tout un échafaudage d'usages et d'idées, qui va bien au-delà de ce qui est nécessaire pour entretenir et utiliser l'animal : l'irrationnel, le romanesque, le fantastique y sont partout présents. La littérature a puisé dans ce terreau maintes sources d'inspiration. Elle a peint de multiples portraits d'équidés, exalté le compagnonnage de l'homme et du cheval, confondu parfois l'animal et l'amour, rêvé des montures parfaites et édifiantes ou, au contraire, cauchemardesques, pleuré la mort mêlée des hommes et des bêtes, en des oeuvres envoûtantes et fortes, qui constituent autant de témoignages de la fertilité de l'imagination humaine et d'hommages rendus à la puissance évocatrice du cheval. Textes réunis par Jean-Pierre Digard et Jean-Louis Gouraud, présentés par Jean-Pierre Digard.